Interview : Stéphane Goeuriot

Publié le par titi_62

Voici le retour des interviews sur PassionRallye ! Après Rémi Cailleux, Franck Pluta et Jean-François Bernard (en vidéo), c'est au tour du sympathique et talentueux Stéphane Goeuriot d'être interviewé !!

http://img841.imageshack.us/img841/650/steph9.jpgJai pris beaucoup de plaisir à lire cette longue interview "sortie des tripes" comme le dit Stéphane, j'espère qu'il en sera de même pour vous !

 

Présente-toi :
Stéphane Goeuriot, 39 ans, technicien de maintenance en signalisation tricolore la semaine et conducteur rapide quelques weekends par an depuis 1997, année des débuts en rallye. Marié, 2 enfants, je réside en région parisienne dans les Yvelines.

Comment est née ta passion pour le rallye ?
Depuis tout petit, j'adorais jouer avec des voitures, des kartings ou tracteur à pédale, j'essayais de les faire déraper. En Cm1 ou Cm2, j'avais été sélectionné pour la finale du département de la sécurité routière, mais en fait c'était pour moi l'occasion de faire l'idiot avec des kartings à pédale. Dans les années 80, je regardais les rallyes à la télé, les groupes B. En fait ce qui me plaisait, c'était de les voir glisser, mais je n'avais aucune notion de vitesse ou de compétition. C'était juste super beau à voir. Dès que je pouvais, je montais dans la voiture de mes parents pour faire semblant de conduire. Pendant les trajets en voiture je m'amusais à reconnaître les différentes voitures. Rien de bien extraordinaire pour un garçon en somme.
Puis en juillet 1986 (13ans et demi), je fais la connaissance de la Famille Vial du côté d'Annemasse en Haute Savoie. (Ils sont connus entre autres pour leurs connaissances hors du commun de tout ce qui est Audi ou Volkswagen). Roger le papa courrait depuis un bout de temps et le fils Didier venait d'avoir le permis et commençait à courir. Roger m'emmène faire un tour dans une Golf 1 gti 1800 arceautée et bien suspendue. Ouah, Je n'étais jamais allé aussi vite en voiture, ça a été mes premières sensations d'accélération, d'appui, de freinage, et d'odeur de frein chaud.  Je me mets à acheter le magazine Echappement pour suivre les résultats de mes mentors savoyards, et peu à peu en lisant les essais de sportives, je deviens un adepte du pilotage. Je n'ai alors plus qu'une chose en tête, apprendre à conduire et passer mon permis et remonter faire un tour soit avec l'un ou l'autre (père ou fils) dès que je retournais en haute Savoie.

Heureusement, sort la conduite accompagnée, ce qui m'a permis de gagner 2 ans car je n'en pouvais plus. Dès le début de ma conduite accompagnée, je fais mon premier stage de pilotage découverte à Mortefontaine près de Paris j'avais 16ans et demi et j'ai appris les bases, position de conduite, mains sur le volant, talon pointe, freinage dégressif et mise en dérive avec le transfert des masses, c'était avec des 5 gt turbo. C'est un super souvenir même si ce genre de chose est toujours trop court en 1 journée. Mais là c'était mieux que les cours d'école et il n'y a pas eu besoin de répéter. Alors pendant plus d'un an, je me suis entrainé au talon pointe avec mon père à coté qui pestait pour son auto. Avec des copains plus grands qui avaient leur permis, on allait s'entrainer sur des parkings de supermarché. Permis et bac en poche, je récupère la vieille auto de ma conduite accompagnée une BX 16 trs (un avion!!!!, je blague). Et je mets toute ma hargne pour la mise en œuvre de la théorie. Allez faire du dégressif avec une pédale de frein hyper assistée dont la course ne devait pas excéder 10mm!!!! Et pourtant à force c'est rentré. Après, pour la mise en dérive (rigolez pas, c'est possible même en bx, j'ai même réussi la dérive au pied gauche!!!) le seul endroit en région parisienne ou tu peux essayer sans trop faire peur aux gens et en étant sûr qu'il y ait personne en face, ce sont les ronds-points. Alors c'était ma spécialité, et ça tombait bien, pour aller à mon école, il y en avait partout. Et un jour Nicolas Gajek m'a surnommé Rond-point et depuis j'utilise ce pseudo sur les forums de rallyes du nord et de Normandie.

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D'ailleurs  trois anecdotes sur les ronds-points :
1-Avec la bx je consommais entre 15 et 20l au cent, et les copains qui me suivaient en voiture se sont aperçu qu'à chaque rond-point je perdais beaucoup d'essence par le bouchon à passer comme un tordu dès que c'était possible.
2-Un jour le rond-point devant l'école, je pars en tête à queue avec pas mal de bruit, sans rien taper, mais le problème c'est qu'en face de ce rond-point c'était le bureau du directeur et de l'administration de l'école, j'ai été dans mes petits souliers un moment, mais par chance il n'y a jamais eu de suite.
3- La dernière année d'école, fier comme un coq dans ma golf 1 gti 1800 arceautée ( et oui, depuis la connaissance de mes amis haut savoyard, je m'étais dit qu'un jour, j'aurais la même et ce fut le cas sauf que la mienne étais rouge), et la sur les ronds-points c'était bien plus drôle, plus vivant à faire pivoter et glisser. Bref j'arrive sur l'un des ronds-points pas loin de l'école, en entrée je fais le freinage à une voiture, jette ma golf en dérive, et 300 m plus loin je rentre dans le parking de l'école. Et là je vois dans mon rétro, la voiture en question rentrée aussi dans le parking, c'était un prof de l'école !!! Oups, par chance je ne l'avais pas dans mon option. Je me suis dit que j'étais cuit, parce qu'il a dû se dire « il est complètement barge avec sa voiture rouge ». Et par chance, rien....

Raconte-nous tes débuts.
C’était au  rallye de Haute Picardie en février 1997 en AX gti ( en N2 à cette époque, la classe 1 allait jusqu’à 1300cm3)  ex challenge.  J'ai fait mes études supérieures dans la même école que Nicolas Gajek. On était dans la même promo mais pas dans la même option, du coup on ne se connaissait pas trop. Puis par binôme interposé, deux personnes se sont aperçu que l'on avait le même engouement pour l'automobile en général et pour le rallye. Ils nous ont fait nous rencontrer, puis on est devenu potes, c'était en 1992. Nico avait déjà le vécu du rallye de par son papa et puis venant d'Amiens, il y avait pas mal d'épreuves pas trop loin de chez lui. Moi, en région parisienne, il y en avait (peu) et je n'avais jamais franchis le pas pour en voir de près. C'est Nico qui m'a emmené voir mon premier rallye, c'était lors de la finale des rallyes régionaux à Arras en 1992. (Mémorable) Ce fut mon premier weekend  à Amiens, j'ai été accueilli par ses parents comme les gens du nord savent le faire, mais ils doivent le regretter car depuis près de 17 ans je suis chez eux au moins 25 weekends par an. Diplôme en main et premier revenu en poche, on décide avec Nico de se lancer dans l'aventure en achetant l'AX à deux. La première saison est prévue en faisant 6 rallyes en alternance, 3 en copilote et 3 au volant et j'ai eu la primeur de commencer.
Un rallye national pour débuter, c'était déjà un beau morceau. Les recos avaient été effectuées avec l'aide précieuse de Michel Indlet, ami du papa de Nico, Bernard Gajek. En fait, je me souviens parfaitement de la première spéciale et du résultat général mais pas de l'ensemble de la course. Donc nous voici au départ de la première course avec l'AX gti, en N2 à l'époque avec les 205 GTI. On n’était pas beaucoup au départ 42 partants, mais surtout on voulait apprendre, et interdiction de casser l'auto. On avait, comme seul roulage, fait quelques tours du circuit de croix en ternois pour découvrir l'adhérence et le comportement d'une auto de course avec des pneus moulés.

Les premiers mètres de la spéciale sont incrustés  à jamais dans ma mémoire. On partait d'un parking pas très loin le long d'une autoroute. On prenait à gauche (un gauche équerre pas très vite) suivi de deux trois enchainement moyen et la suivi d'une grosse allonge, ou déjà avec l'AX on arrivait quasiment à fond de quatre, soit pas loin de 180km/h. Et pendant toute cette allonge j'avais la jambe qui tremblait sur l'accélérateur, pas de peur mais un mélange d'appréhension et de bonheur. Suit un gros freinage pour une équerre droite et après je ne sais plus. L'extase, c'était à l'arrivée de l’ES, j'avais des larmes de bonheur, je n'y croyais presque pas, une joie indescriptible qui te prends les tripes, l'aboutissement d'années de rêves de gosse, et là ça y est, c'était à mon tour. Je souhaite à tous les passionnées de franchir le pas et de réaliser leurs rêves, ça en vaut vraiment la peine rien que pour les émotions. Nous finissons 22è scratch sur 29 rescapés et 2è N2 derrière la référence de ces années Christophe François. Ensuite, j'ai roulé à Neufchâtel où on finit 42 au scratch sur 123 partants et 2è de classe et ensuite aux coteaux champenois à Reims où on obtient la première victoire de classe, 36 au scratch sur 65 partants.http://img846.imageshack.us/img846/7899/steph6.jpg


2011 a été une saison charnière avec la vente de la saxo, et pourtant tu as quand même été présent le reste de la saison ! Peux-tu nous faire un bref résumé de ta saison ?
Je n’ai fait que 4 rallyes dont 1 en ouvreur, c’est peu par rapport aux années précédentes. Mais c’était plus que prévu. En effet, je voulais me séparer de la saxo car j’avais l’impression d’avoir été au bout de mes capacités avec. On a fait de très belles choses depuis son acquisition en avril 2008, Son homogénéité et sa fiabilité ont payé. Il aurait fallu la faire évoluer pour pouvoir rester concurrentiel dans la catégorie, ou alors prendre des risques inconsidérés. Hors la moindre évolution coutait trop chère et la prise de risque n’est pas mon style.
Le manque de budget nous fait démarrer la saison à Neufchâtel où nous finissons 13è au général 3 de groupe et 2 de classe après une bagarre intense avec la C2 F2000/13 de Guillaume Lefebvre. Nous savions que la lutte serait féroce avant le départ alors pour gagner en performance, nous partons dans la première boucle avec très peu d’essence. Une grosse erreur car elle déjauge dans l’es2, nous faisant perdre près de 15s. Nous avons tout tenté, mais Guillaume n’a rien lâché et l’écart final sera de 6s. C’est la course.
Ensuite, j’ai un contact sérieux pour la vendre, mais Dieppe est mon rallye fétiche, et je souhaite finir avec cette auto sur une bonne note. Nous voilà à Dieppe, avec un petit gout de revanche de Neufchâtel avec Guillaume comme sérieux adversaire. Nous donnons tout sur la première boucle, les 2 premières spéciales sont très serrées, sans réussir à faire de différence, malheureusement Guillaume casse un cardan dans la 3, nous laissant le champ libre pour la victoire de classe. J’avoue qu’on a eu beaucoup de chance car tout le reste du rallye nous avons eu des soucis de frein qui nous auraient empêchés de poursuivre le rythme de la première boucle. Le podium fut un grand moment d’émotion, mélange de satisfaction de ces années en saxo et une sensation amer de la fin d’une très belle aventure. En effet, je la vendais et cela devait être la fin des rallyes pour moi, avec comme seul et unique projet, faire un dernier rallye au volant d’une grosse auto, moderne avec des watts.
Puis en Juin, sachant que nous sommes à pied, l’ASA Picardie qui organise le Rallye Abbeville Baie de Somme nous contacte pour ouvrir le rallye en 0 à bord d’une Mégane RS. Nous avons découvert une autre manière de rouler, tout en accomplissant au mieux notre mission d’ouvreur, de promotion d’une marque et de son modèle sportif,  et de faire un peu de spectacle pour les spectateurs. Nous y avons pris beaucoup de plaisir, surtout que c’est une auto fabuleuse. Je n’avais jamais roulé si vite sur route avec une auto de série ! On ne voulait plus la rendre à la fin de l’épreuve !!!  http://img594.imageshack.us/img594/4200/steph7r.jpgUn grand merci à l’ASA Picardie et à Renault Abbeville pour la confiance qu’ils nous ont accordés.
Ensuite nous nous engageons aux routes picardes avec la 106 S16 N2 de Laurent Denis, un ami de longue date, qui cherchait à la vendre, il nous a demandé de rouler avec pour la montrer. C’était une sorte de challenge pour nous car nous n’avions aucune connaissance de la voiture. Nous avons fait de notre mieux. Avec des conditions météo très changeantes, de grosses averses par intermittence, nous avons réussi à gagner la classe, malgré les 17 partants, avec une bonne 23è place au général sur 144 partants. Pour l’histoire, la voiture a été vendue rapidement après le rallye. Encore la satisfaction d’une mission accomplie.

Arrive Béthune où nous avons pu monter le projet avec l’équipe Belge Flo Racing, en louant leur Clio R3 Access de 230ch. C’est idiot, mais je voulais savoir si j’étais capable d’emmener une grosse auto avant d’arrêter la compétition. Il y a plus gros comme auto certes, mais celle-ci convenait au budget. Donc, Découverte de la voiture, on n’a fait qu’un aller-retour en allant aux verifs. C’est peu, mais suffisant pour comprendre qu’on ne va pas être déçu. Ça pousse et la boite est un régal. La première es se passe comme une découverte d’un engin très différent de la saxo, et dans le stress nous faisons une erreur en faisant un tour de trop. En fait, je ne voulais plus m’arrêté, tellement c’était bon au fil des tours !!!! La découverte de la voiture se poursuit sur les  2éme et 3ème es avec des chronos très moyens, et sur l’es4 on accroche un 10è temps scratch. (Soit après environ 15kms de chrono avec l’auto). On enchaine les es en faisant des chronos entre la 7è et la 13è position jusqu’à la dernière où  nous crevons dès le départ nous obligeant à changer la roue. C’est dommage car nous avions fait une belle remontée au classement. Un peu déçu sur le coup, mais le plaisir de piloter cette auto a été tel que ce fut très vite oublié et puis ça fait partie de la course. Et une fois de plus, il y avait la satisfaction du devoir accompli, rapidité d’adaptation, performances correctes et surtout voiture entière sans égratignure.

Apparemment la Clio R3 t’a enchanté, qu’est-ce que tu aimes le plus dans cette voiture ? Pourquoi avoir choisi cette voiture ?
C’est une voiture qui me fait rêver depuis sa sortie et le début de la catégorie R3. Il faut rappeler que cette catégorie est sortie afin de « diminuer » les couts de roulage par rapport aux Super 1600 de l’époque, pour des performances équivalentes voir meilleures. Si on m’avait dit il y 15 ans quand j’ai commencé à rouler que je piloterais un jour l’équivalent d’une super 1600……………………….
http://img717.imageshack.us/img717/2906/steph8.jpgOui, elle m’a enchanté. Et ce n’était qu’une Access. Ca freine, ça pousse, c’est collé au sol, mais c’est physique et la configuration de suspension la rendait très difficile dans le bosselé. J’adore son look de vrai engin de course, la boite séquentiel au volant, son bruit est fabuleux et son coup de fusil à chaque passage de rapport.


Quels sont tes projets pour 2012 ?
Et bien, c’est bien là le problème. Nous avons pris un tel plaisir qu’il faut que l’on recommence avec même l’envie de découvrir une Clio R3 Maxi. Alors nous mettons tout en œuvre pour la recherche de partenaires afin de faire une saison mixte Nord-Normandie en Clio R3 en 2012. Sinon, nous ferons  au moins une course, le rallye de Dieppe au mois de Mai, et le reste du temps se sera en tant que spectateur.

Tu étais auparavant copiloté par Florence Denis-Boissel et c’est Eléonore Ouvry qui est désormais dans le baquet de droite, une préférence particulière pour les copilotes féminines ?
Au début, j’ai eu pas mal de copilotes différents. Pour les copilotes masculins, j’ai un peu fait formateur car tous ont fini par prendre le volant un jour.

Pour les féminines, c’était la plupart du temps les compagnes de ces mêmes copilotes masculins, mais qui ne souhaitaient pas faire équipe en couple. Mais depuis que j’ai fait équipe avec Florence (début en 2003), j’avoue avoir trouvé une certaine stabilité, et plus l’envie de changer de copilote. Les quelques fois où j’ai dû rouler sans Flo, car elle n’était pas disponible ces jours-là, je me suis rendu compte à quelle point les petites habitudes entre équipiers étaient importantes et participaient à la confiance,  et donc à la performance. On a gravi ensemble le changement de catégorie N1 vers la F2000/13. On a fait de très belles saisons ensemble, les Finales de 2007, 2008, 2009 et nous avons obtenu ensemble le titre de Champion de Comité 2009. Pour diverses raisons personnelles, Florence qui, par ailleurs, est très impliquée à l’ASA Picardie dans l’organisation des rallyes, n’a pas souhaité continuer.

En 2010,  j’ai passé une annonce pour une recherche de copilote et Eléonore a pris contact avec moi. Elle n’avait pas beaucoup d’expérience mais visiblement elle me connaissait bien. J’ai eu envie de lui donner sa chance. On a commencé au Tréport. On a bien travaillé, au fur et à mesure de la course la confiance s’est installée et on gagne la classe. Sa joie faisait plaisir à voir.

Quelle est la principale qualité d’Eléonore ? Qu’est-ce que t’a apporté ce changement de copilote ?
Sa principale qualité : c’est une bosseuse, elle est vraiment passionnée mais surtout elle sait faire et fait partager sa passion. Elle a beaucoup d’ambition dans le très bon sens du terme. Il me faut quelqu’un de posé, calme, méthodique dans la voiture, et  j’ai retrouvé la même sérénité, le même amateurisme averti, et l’envie de bien faire. Et c’est exactement ce que je recherche. http://img94.imageshack.us/img94/9668/steph0.jpg
 Le principal changement, c’est que sur chaque course je dis bonjour à des dizaines de personnes qui me connaissent par son intermédiaire!! Moi qui suit plutôt réservé et discret, ça me change un peu. Elle sait utiliser les moyens modernes de communications. Et pour moi, la communication et le partage de ma passion ont toujours été délicats. Elle me pousse vers de nouvelles ambitions sans même s’en apercevoir.

Ton meilleur souvenir en rallye ?
Il y en a eu plein, c’est difficile.  Entre l’émotion du premier rallye, les bagarres de folies en N1, l’année 2005 en 206 RC N3 et tout son contexte psychologique qui m’ont énormément appris pour la gestion d’une course, la victoire de groupe à Dieppe en 2009 au milieu des Clio R3 du trophy avec notre petite saxo de 170ch, et enfin l’aboutissement cette année à Béthune avec cette même Clio R3 Access. Tu as là les évènements clefs mais aucun ne va l’un sans l’autre.


Le pire ?
Sans aucun doute, la sortie en AX N1 à la finale de Mende 2007. C’était notre première finale (au bout de 10ans de rallyes) et comme un bleu, le mot finale m’est monté au cerveau lorsque nous nous sommes retrouvés sur le podium de classe après 3 Es sur un terrain plus qu’inconnu. Par chance nous n’avons pas eu une égratignure mais la voiture était pulvérisée. Tout ça parce que j’ai oublié de réfléchir. Je m’en suis voulu longtemps.

http://img823.imageshack.us/img823/7307/steph1.jpgTon adversaire préféré ?
A l’époque de la N1, c’était Christophe DAVID, un camarade Vosgien qui faisait de gros déplacement. Il m’a fait beaucoup progresser. C’était la grosse référence en N1. Il m’a mis des fessées. En 2002, à Dieppe, en 22kms il me double et me prends 1min10s, avec la même voiture. OUPS !!!!! Ça fait mal…. Mais en 2007, on s’est fait une bagarre du diable, et il est venu me voir à la fin du rallye et me dit : « Bravo, c’est la première fois que je passe des pneus neufs dans une grosse bagarre et que je ne gagne pas ».
 

 

Ton idole ?
Il y en a plusieurs. Pour tout palmarès confondu en rallye, Sébastien Loeb sans être très original. Pour son palmarès, mais surtout ses pitreries et son côté spectaculaire : Jean Ragnotti. Et enfin pour sa pureté de pilotage en regardant ses caméras embarquées : François Delecour.

Quel est ton rallye préféré ? Celui auquel tu rêverais de participer ?
Mon préféré est bien sur le rallye de Dieppe. J’aime beaucoup le rallye régional de Neufchâtel en braye et dans un tout autre registre celui d’Epernay vins de Champagne. Sinon j’avais beaucoup aimé les ES de la Finale de Châteauroux en 2008 sur les routes du rallye de l’Indre.
En rêve, j’aimerais rouler au Mont blanc et au Lyon Charbonnière

La voiture de tes rêves ?
Il y a le rêve qui le restera, alors ce sera une Subaru WRC,  le rêve qui deviendra peut être accessible, une Clio R3 MAXI et pourquoi pas sa grande sœur la Mégane RS N4….

Un petit mot pour la fin ?
 Je voudrais remercier tous ceux qui suivent nos performances, tous les fans de Facebook, et tous ceux qui nous ont permis de vivre ces 15ans de rallyes, en particulier la Famille GAJEK, Florence et Laurent, Dominique Rousselin et l’équipe du Trajectoire Racing, la famille Ouvry, à Titi, et tous ceux qui nous ont fait confiance jusqu’à maintenant.
J’espère qu’on vous annoncera de bonnes nouvelles durant l’année 2012. En attendant, à tous les passionnés, je dis : Vivez votre passion jusqu’au bout, à ceux qui veulent se lancer dans le rallye : Allez-y, foncez ! Même si c’est beaucoup de sacrifices, ça en vaut vraiment la peine.
Tous mes vœux de bonheur, de réussite, et de santé pour cette année 2012.


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Toutes les caméras embarquées de Stéphane son disponible sur son profil Dailymotion et vous pouvez également rejoindre sa page Facebook !

 

Un grand merci à Stéphane de m'avoir accordé cette interview et d'y avoir consacré autant de temps !

Je vous souhaite également mes meilleurs voeux pour 2012, une année qui s'annonce palpitante pour moi avec mon retour dans le baquet et la création de l'association Team PassionRallye.fr.nf


 

 

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